Vergnes André-Marie (1917-1967)

Né en 1917 de Justin Vergnes et Marie ALARY.

Très jeune, il a montré un vif intérêt pour le dessin.

Il a préparé son BAC à Pézenas puis à Albi où viennent résider ses parents. Ensuite il est entré à l'école des Beaux-Arts à Paris. Mais la guerre de 1939 l'a empêché de finir (il avait 22 ans en 1939). Et il a été fait prisonnier par les Allemands sur la ligne Maginot en juin 1940.

Sa captivité a duré 5 longues années. Affecté d'abord à une ferme de la région de Nuremberg, il a voulu apprendre l'allemand. Plus tard en Autriche, il a eu l'occasion d'apprendre aussi l'italien. A tel point qu'à la fin de la guerre, il était dans un hôpital, interprète entre les docteurs allemands et italiens.

De retour en France, il termine ses études aux Beaux-Arts et revient en 1946 à Rodez où il enseigne le dessin au lycée Foch et à l'Ecole Normale, tout en exposant ses œuvres. Marié avec Marie-Antoinette Quintana, il a deux enfants, Marie-José et Bruno.

Du fait de ses capacités linguistiques, il accompagnait volontiers des groupes de jeunes à l'étranger. C'est ainsi que le 23 juillet 1967, aux portes de Venise, il a été percuté par un chauffard et mortellement blessé à la tête en tombant.

Ses obsèques à St Amans- Rodez ont donné lieu à un grand rassemblement de ses amis qui l'estimaient pour son art, mais aussi pour sa participation à la vie de la cité ruthénoise par ses réalisations (affiches, brochures, décors, cartes, illustrations…) et pour être un fervent promoteur des HLM pour la ville de Rodez.

Sa mère Marie, malgré son immense chagrin, a vécu jusqu'à presque 100 ans, de loin la plus âgée des ALARY.

d'après Marcel Alary

Souvent à Lentin, André était un cousin très proche de Mamie (Marguerite), un peu comme un grand frère.

« L'œuvre de Monsieur Vergnes c'est d'abord sa peinture, des études de toutes sortes… Mais ce n'est que la moitié de sa tâche, car il reste une autre partie et qui n'est pas la moindre. En effet, il s'agit de nous ses élèves (…) il a su nous apprendre à voir (…) de plus, dans chaque élève, il savait faire vibrer la fibre personnelle (…) . »

Extraits de l'article « Des anciens élèves se souviennent… » paru dans le bulletin intitulé « Hommage à … » ( Presses du Lycée Foch du 20 juin 1968)

André sera mobilisé pour la seconde guerre mondiale et sera fait prisonnier jusqu'en 1945.
Ci dessous, une lettre qu'il adresse à sa cousine Marguerite Alary depuis le camp où il fait prisonnier.

A lentin, devant l'étable

Toujours à Lentin en 1937

Allemagne 1941